Cession de titres

Céder les titres d'une société signifie transférer la propriété des titres d'une société à un tiers.
CĂ©der ou reprendre des titres revient Ă changer lâacte de propriĂ©tĂ© de la sociĂ©tĂ©, sans rien changer Ă ses activitĂ©s. Elle continuera de fonctionner avec le mĂȘme SIREN, ses contrats se poursuivront, les emplois seront maintenus etc.
Seuls les statuts changeront avec les nominations des actionnaires et dirigeants.
Une solution qui paraßt donc assez simple à mettre en place pour une reprise puisqu'elle vous permet de tout garder en l'état ! - ce qui est un trÚs gros avantage de la cession de titres en effet.
Quel type de société est concerné par la cession de titres ?
La cession de titres concerne toutes les formes de structures juridiques. Elle peut ĂȘtre minoritaire (<50% des titres) ou majoritaire (>50% des titres).
Quelle est la différence entre cession de titres, cession d'actions et cession de parts sociales ?
La cession de titres renvoie globalement à la cession de titres de propriété d'une entreprise, alors que la cession de parts sociales ou d'actions sont un type de cession de titres.
- On parlera de cession d'actions pour une société dite « par action » (Société Anonyme (SA) et une Société par Actions Simplifiées (SAS)).
- On parlera de cession de parts sociales pour tout autre type de structure juridique (Société à Responsabilité Limitée (SARL), EURL..).
Attention, une Entreprise Individuelle (EI) ou une Microentreprise n'a pas de titres. En cas de cession, il s'agira d'une cession des actifs ou du fonds de commerce.
Quelle est la différence entre cession de titres et cession de fonds de commerce ?
La cession de titres concerne l'ensemble de la structure juridique d'une société (actifs + passifs), contrairement à la cession de fonds de commerce qui ne concerne que les actifs de cette société.
Comment se matérialise la cession de titres ?
La cession de titres se matérialise par un contrat de cession de titres, un paiement (ou une donation) ainsi qu'un changement des statuts de la société.
La cession de titres doit faire l'objet d'une déclaration auprÚs de l'administration française ainsi que d'une déclaration officielle dans certains cas (au sein d'un journal d'annonces).
Le contrat de cession de titres peut se faire sous seing privé ou par un acte notarié.
Qui peut détenir les titres d'une société ?
Les titres d'une sociĂ©tĂ© peuvent ĂȘtre dĂ©tenus par une personne physique ou une personne morale (une entreprise).
Est-ce obligatoire d'avoir un compte titres pour acheter des titres ?
Le compte titres sert à acheter des titres d'entreprises cotées en bourse. Il n'est pas nécessaire pour des achats-reventes d'entreprises non cotées.
Pour acheter des actions, le passage par un intermédiaire financier est nécessaire. Il peut s'agir d'une banque, d'un courtier en ligne etc. . Pour effectuer l'achat, un compte titres, un compte épargne action (PEA) ou une assurance vie sera nécessaire.
La cession de titres est-elle risquée ?
La reprise de passifs inclut des passifs qui ne sont pas forcément visibles : il existe un risque.
Pour sâen prĂ©munir, solutions complĂ©mentaires :
- L'audit d'acquisition en amont de la cession
- La mise en place une garantie d'actifs-passifs au moment de la signature de la cession.
Rien dâinsurmontable, mais une transaction bien encadrĂ©e demande plusieurs experts et un coĂ»t non nĂ©gligeable. Pour opter pour une cession de titres, lâenjeu doit donc ĂȘtre assez important financiĂšrement.
Il est en gĂ©nĂ©ral recommandĂ© de le faire Ă partir dâune transaction supĂ©rieure Ă 300 000 euros. Sinon, la cession de fonds de commerce vous est recommandĂ©e.
OĂč va lâargent lors d'une vente de titres ?
- Si le cĂ©dant dĂ©tient la sociĂ©tĂ© en direct, il reçoit lâargent Ă titre personnel.
- Si le cĂ©dant dĂ©tient la sociĂ©tĂ© via une sociĂ©tĂ© holding, lâargent est versĂ© Ă la holding. Le cĂ©dant peut alors choisir de rĂ©investir le fruit de la vente dans dâautres activitĂ©s ou de se le verser sous forme dâun dividende.
Quelle est l'imposition dâune cession de titres
Le Gouvernement Macron a mis en place la « flat tax » au 1er janvier 2018 pour plusieurs types dâopĂ©rations dont la cession de titres. Ces revenus sont soumis Ă un prĂ©lĂšvement fixe de 30% (qui correspond Ă 17,20% de prĂ©lĂšvements sociaux et le prĂ©lĂšvement libĂ©ratoire dâimpĂŽt sur le revenu de 12,80%).
A noter que si vous dĂ©teniez lâentreprise avant 2018, vous pouvez encore demander de recourir Ă lâimposition au barĂšme progressif (impot sur les revenus), qui est encore optionnel. L'avantage : l'impĂŽt n'est pas de 12,8% mais il existe un abattement de 50% pour une dĂ©tention de 2 Ă 8 ans, et de 65% au-delĂ . L'option peut ĂȘtre intĂ©ressante.
đĄ Ce qu'il faut retenir :
- La transmission de titres permet de reprendre toute l'activité sans rien perturber de son fonctionnement actuel.
- La transmission de titres demande un travail d'Ă©tude approfondie de la sociĂ©tĂ© et l'intervention de nombreux experts pour sĂ©curiser l'opĂ©ration. Sans cela, le rachat peut ĂȘtre risquĂ©.
- Ces études étant complexes et coûteuses, la transmission de titres est recommandée à partir de 300 000 euros de valeur de transaction. En deça il existe la cession de fonds de commerce ou de propriété intellectuelle.
- Transmettre des titres ou parts sociales n'est pas la seule option.
- La cession est imposée à 30%, avec des exceptions possibles.
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